Pouvez-vous nous présenter votre métier ?
Je suis coach pour enfants.
Après avoir pratiqué la psychothérapie dans mon cabinet et le coaching en entreprises pendant plusieurs années, j’ai eu l’idée de combiner les deux approches pour offrir aux enfants des aides
efficaces pour résoudre leurs difficultés et atteindre leurs objectifs.
Les enfants doivent affronter très tôt beaucoup de challenges ! Gérer leur stress, leurs émotions, s’intégrer à des groupes, communiquer, se confronter à l’autorité, savoir dire non,
savoir dire oui… Or, ce qui peut être mis en place aujourd’hui de façon positive évite bien des difficultés plus tard. Dés 6 / 7 ans, les enfants sont sensibles à cette démarche qui leur permet
d’augmenter leur efficacité personnelle et leur bien être. Ils se sentent plus forts.
J’utilise des outils venant de la psychologie positive, des thérapies brèves et du coaching. Le but n’est pas de faire
des enfants surdoués, mais des enfants plein d’eux-mêmes et heureux.
Est-ce une solution face aux difficultés scolaires ?
Cela peut être une solution, en effet, même si les causes des difficultés scolaires
sont complexes.
Le coaching permet d’apprendre aux enfants à apprendre : chaque enfant a une façon bien à lui de recevoir, d’analyser et d’enregistrer les informations. Un enfant peut ne pas être adapté à la façon
d’apprendre de son maître. En travaillant avec lui sur ses mécanismes d’apprentissage, on l’aide à les élargir et à mettre en place des façons de faire qui lui font gagner du temps et de
l’efficacité. Comme les résultats sont tout de suite visibles sur son carnet de notes, c’est très motivant pour lui.
Savoir mieux utiliser son cerveau est un point important, mais il faut également travailler avec l’enfant sur ses sources de motivation et les croyances qu’il entretient sur lui-même ou le monde
extérieur, et qui conditionnent beaucoup ses comportements d’apprentissage.
Là encore, l’aider à se rétablir dans une dynamique positive évitera aux blocages éventuels de se sédimenter et de l’encombrer dans ses apprentissages futurs.
A quel nouveau besoin cela correspond-il ?
Le besoin n’est pas nouveau. Avoir un lieu de parole neutre pour l’enfant a toujours été
important. 50% des consultations de psychologues aujourd’hui concernent des enfants. Je crois cependant que les parents sont de
plus sensibles à cette démarche, qui consiste à accepter que l’on ne peut pas tout soi-même pour son enfant, et qu’un tiers bienveillant est toujours une ressource utile. L’approche de la relation
avec l’enfant par le coaching permet de considérer que l’enfant n’a pas de problème, mais des ressources à exploiter.
Les objectifs sont concrets, situés à moyen terme et l’enfant a un réel pouvoir dessus.
Les parents sont associés bien sur. Je travaille avec l’enfant seul, et nous faisons régulièrement des réunions avec les parents ou les éducateurs, pour regarder les progrès. C’est aussi l’occasion
bien souvent pour les enfants de partager leurs ressentis et de pouvoir formuler des demandes sur leurs besoins.
Il s’agit ici de travailler à renforcer les liens d’intimité entre l’enfant et son entourage, en aidant à instaurer une meilleure communication et compréhension mutuelle : cela aussi a un impact important sur les résultats
scolaires, et bien au delà !